Cathédrale des cochons

Jean D’Amérique : Cette pièce est une sorte de logorrhée où l’espace intime voit naître un chant politique, nourri par la sève lucide de la poésie. J’aimerais évidemment, en ce sens, qu’elle soit entendue. Mais aussi parce qu’elle met en avant une voix aux prises avec les ténèbres, un cri nourri de colère qui émerge des abysses pour exploser les barreaux et vaincre la nuit barbelée. Ce serait pour moi une manière forte de mettre en lumière l’urgence de cette parole qui s’élève contre l’oppression, dans le même esprit que la seule et longue phrase qui compose la pièce. Une façon d’inviter le monde dans le cheminement dans ce chant de résistance et d’espoir face à la nuit, qui résonne avec notre temps. Je suis ravi de savoir qu’Aurélien Dony et son équipe, dans leur sensibilité poétique et politique, s’empare de ce texte pour l’amener vers le public.

23 avril 2022 13:00